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Pendant longtemps, toutes les parades de la Saint-Jean-Baptiste présentent un petit garçon blond en l’honneur du saint du même nom. En voici un lors d’un défilé de 1920 – Fond Bibliothèque Memphrémagog. La Société d’histoire de Magog

Célébrée à coup de fleurdelisé et de feux d’artifices tous les 24 juin, la fête de la Saint-Jean-Baptiste est bien plus qu’une journée de réjouissance. Coup d’œil sur son origine. La Saint-Jean-Baptiste vient de la naissance de saint Jean Baptiste,  dont le récit se trouve dans les Évangiles puisqu’il serait le cousin de Jésus Christ. Dans les églises catholiques et orthodoxes, on le célèbre tous les 24 juin depuis plusieurs siècles. La Saint-Jean-Baptiste est d’ailleurs soulignée, sous des motifs religieux, dans les zones catholiques de la Belgique, l’Espagne, la France et l’Italie.

L’arrivée de cette commémoration au Québec remonte au débarquement des colons français en Nouvelle-France. Dans la province, la fête religieuse, qui autrefois soulignait le solstice d’été, laisse tranquillement sa place à la fête nationale du Québec. C’est ainsi qu’au Canada français, on considère le 24 juin comme une fête nationale depuis 1834 alors qu’on chante pour la première fois le Ô Canada! mon pays, mes amours de George-Étienne Cartier (à ne pas confondre avec l’hymne national canadien!). Cette journée était soulignée dans le but d’accroître l’union entre les Canadiens. C’est depuis cette année-là que la fête religieuse converge avec la fête nationale. Quelques années après, en 1843, le journaliste Ludger Duvernay fonde l’Association Saint-Jean-Baptiste qui adoptera trente-cinq ans plus tard À la claire fontaine comme air national pour les Canadiens français. Puis, en 1925, le gouvernement du Québec rend officiellement cette journée fériée. Dès lors, cette dernière est consacrée à la célébration et à la valorisation de la culture québécoise. À la fin des années quarante, le fleurdelisé devient le drapeau officiel du Québec. Il est encore aujourd’hui un symbole fort d’appartenance québécoise.

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Un concert de la Saint-Jean-Baptiste au Centre d’art Orford en 1984 – Fond Centre d’arts Orford. La Société d’histoire de Magog

La Révolution tranquille marque un tournant dans l’histoire du Québec et cela affecte même la commémoration de la Saint-Jean-Baptiste. En effet, on tente de mettre de côté la facette religieuse de la fête au profit de performances culturelles plus actuelles. Enfin, la célébration est officialisée par le Parti québécois comme la fête nationale du Québec depuis 1977. Désormais, la «Saint-Jean» est une fête ouvertement laïque qui célèbre le Québec sous toutes ses coutures.

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On voyait souvent des parades de chars allégoriques lors des festivités de la Saint-Jean-Baptiste – Fond Jacques Boisvert. La Société d’histoire de Magog

Bonne Saint-Jean-Baptiste à tous!

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